Chers amis lecteurs, de quoi s’agit-il ici, et de quoi ne s’agit-il pas ?

L’Or aux 13 îles n’a pas vocation à devenir une revue artistique de plus, ni un magazine culturel de moins, ou littéraire, philosophique ou "transdisciplinaire", selon les termes conventionnels du partage du travail intellectuel.
« Il n’y a rien, il n’y a jamais rien eu, il n’y aura jamais rien hors des chemins de l’écart », disions-nous dès l’ouverture du premier numéro pour présenter l’état d’esprit de la revue et des participants.

Que peut-il y avoir non pas de commun mais de possible entre les rêves et les cauchemars animés de Jan Svankmajer, les oiseaux photographiés par Pierre Bérenger, les tableaux à multiples fonds de Jean Terrossian, l’exaltation décrite par Roger Renaud, les recherches sur le rêve de Virgile Novarina présentées par Laurent Albarracin, les poèmes de Pierre Peuchmaurd, les explorations d’art populaire et brut de Bruno Montpied, la visite d’une fameuse Maison hantée enregistrée par Alexandre Pierrepont, les yeux de la clairière selon Jean-Yves Bériou ?

Il s’agit de suivre et de tracer les rayons présents d’une énigme inactuelle et traversière.

Dans L’Or aux 13 îles, il y a d’abord la serrure de son titre dont la clé est déjà dans votre regard.

Jean-Christophe Belotti

2011